Olivier le Nezet, Président de Breizhmer et du Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins était l’invité de FranceInfo ce mercredi 4 mai.
Avez-vous confiance en la sécurité que promet Ursula von der Leyen ?
“Cette décision (référence à l’embargo sur le pétrole russe) est lourde de conséquences pour les activités de production, qu’elles soient à terre ou en mer. On voit déjà des pénuries qui s’annoncent … Il est indispensable que l’économie halieutique soit soutenue car elle très dépendante du carburant et est fortement impactée par cette décision.”
En travaillant sur la dépendance énergétique, on crée une autre dépendance ? Une dépendance alimentaire ?
“Complètement, la dépendance alimentaire est un enjeu européen, mondial… Mais pour pouvoir alimenter la population, ce que font les pêcheurs aujourd’hui, il faut qu’ils puissent continuer leur activité.”
Quelle est la situation actuellement en Bretagne ? C’est compliqué de partir en mer avec le prix des carburants qui augmente ?
“Oui, c’est extrêmement compliqué. Même s’il y a eu des décisions fortes prises pas le gouvernement français sur une diminution de 35 centimes du carburant, on voit que ça pose des problèmes de mise en œuvre. Il faut simplifier les choses, il faut que ce soit beaucoup plus réactif et agile et que ça permette aux entreprises de payer leurs gars… N’oublions pas que le salaire des marins est directement impacté dès que le prix du carburant augmente.”
Qu’est-ce que vous préconisez alors ?
“Il est important et vital pour la filière halieutique, et j’en appelle au Chef de l’Etat Français et à la Commission européenne, d’une vraie prise de conscience. Il faut déplafonner les aides d’État pour ces activités de production, de mareyage, de transport, de transformation. Cela fait depuis le mois de janvier qu’on le demande.”
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