Le Comité Régional de la Conchyliculture Bretagne-Nord a organisé aujourd’hui, jeudi 24 février à Morlaix,  une manifestation afin d’alerter sur les problèmes de dégradation de qualité d’eau et des milieux.

Malgré les divers programmes et démarches engagés depuis des années, force est de constater la stagnation voire la dégradation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques : eutrophisation (algues vertes, perturbation des communautés phytoplanctoniques) dont l’origine est principalement agricole, lessivage des terres (colmatage des milieux, pesticides…), contaminations chimiques, microbiologiques avec multiplication des alertes…

L’état global des écosystèmes, nécessaires aux équilibres biologiques, continue à se dégrader. Malgré la volonté affichée par l’État et les collectivités de résoudre les problèmes (parfois connus depuis des années !), il n’en est rien et ils s’accroissent encore.

Nous ne pouvons plus supporter ces perturbations et ces situations qui coûtent économiquement, physiquement et moralement aux conchyliculteurs. Cela suffit. Il nous faut agir pour l’environnement, la qualité de nos eaux et pour la biodiversité du milieu aquatique breton.

Les revendications des conchyliculteurs pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’eau :

  • Au regard des zones de production conchylicole, de culture marine et de pêche, suspension provisoire des autorisations de permis de construire, traitement et résorption des « points noirs » identifiés et bien connus.
  • À l’instar de la décision du Conseil Régional de Bretagne de cesser de subventionner les EPCI et les collectivités locales qui ne sont pas exemplaires en matière de traitement de leurs effluents, trouver les outils administratifs et juridiques qui permettraient de bloquer les investissements « de confort » afin de flécher l’ensemble des finances publiques vers l’amélioration, la mise aux normes ou la création de réseaux d’assainissement et de stations d’épuration dignes de ce nom.
  • Établir des normes bactériologiques et microbiologiques, avec obligation de leur respect, sur tous les rejets en amont des zones sensibles, et pas seulement pour ceux situés sur le littoral ou à sa proximité immédiate. Dans la même logique, et dans un souci d’équité et d’efficacité, suppression des délais de mise aux normes accordés pour les dysfonctionnements d’assainissements individuels (rejets directs) constatés lors des visites des SPANC.
  • Dans ces mêmes secteurs, diagnostic des usages et pratiques agricoles amenant au lessivage des terres afin de réglementer les bonnes pratiques préventives, avec un plan d’accompagnement financier raisonnable.

Ci-joint le communiqué de presse du Comité Régional de la conchyliculture Bretagne Nord :